Mmmmmh...
Hé quoi ? Il aura donc suffi d'un moment de sommeil ? Et tout le décor change. Ou alors, j'avais mal regardé, aveuglée par la quotidienneté.
Ce matin, brume, grisailles. Les oiseaux de l'hiver sont arrivés, mésanges à longue queue, grives... Le geai chahute le terreau des pots du jardin, à grands mouvements péremptoires et brusques, avant de se cramponner à l'arceau à rosier pour y becqueter des cacahouètes. Et quand il se lasse, il se rabat, toutes ailes déployées sur les châtaignes ramassées l'autre jour, que je ne mangerai pas, et que j'ai fini - de guerre lasse - par virer au pied des rosiers, avec ces insipides raisins qui ne mûriront jamais, achetés imprudemment sur leur belle couleur foncée.
La tribu vulpine, elle, a l'air d'avoir enfilé aujourd'hui, juste là, maintenant, la belle pelisse épaisse et chinée d'ocre de la mauvaise saison.
Je crois que je vais retourner dormir un peu, tiens...