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Après les papillons...
28 janvier 2011

Arrêt sur images (Bannière et rouge frusquin)

Ca retourne et ça repense. Un cerveau comme une essoreuse, où je vois passer à toute vitesse des émotions, des souvenirs, des idées, les cendres de désirs défunts et les regrets de temps envolés. C'est le lot commun de ceux que leur santé défaillante écarte un peu longtemps de la vie "active" et de ses aléa.

Une remarque, récurrente, chez certains de mes interlocuteurs, quand ce sont gens de bonne volonté : "Et cet engagement syndical, tu t'y es trop investie, ça t'a fichue dedans !"

Comment leur faire comprendre - quand ils ou elles sont sur la rive, et que je navigue au pifomètre dans les eaux parfois tumultueuse de mon existence et son cours pas si tranquille - que non ? Comment dire que cet engagement, si peu efficace que j'aie pu y être, a été une ouverture ? Que c'est paradoxalement ce qui m'a permis, en ouvrant une lucarne sur l'espoir et l'action, de ne pas sombrer tout de suite ?

Je voudrais tant qu'ils le sachent, les camarades, les copains et les autres, que de m'être magné le train pour la bonne cause, d'avoir manifesté sous une pluie battante à en être trempée jusqu'au slip, d'avoir joué à jongler avec un drapeau rouge, ça m'a permis de garder un peu la tête hors de l'eau. Que d'affronter le flou et le manque de répondant des représentants de l'employeur m'a renforcée plus que désespérée - ce que j'étais, par contre avant de "bouger" !

Comment pourrai-je les remercier de ces moments de vie "en plus" que j'ai eus avec eux ? Et surtout, comment faire comprendre à ceux que cet engagement effraie ou décourage, que là aussi, j'ai trouvé ce que j'y ai apporté, et que la récolte m'a souvent réconfortée, quelquefois surprise, très occasionnellement énervée, rarement ennuyée ?

Comment dire aussi, que si je ne suis pas avec eux sur le terrain et dans la rue, ce n'est pas parce que je m'en fous ou parce que j'en ai marre, mais juste parce que ma vie à moi, pour que je puisse la continuer bien, exige que je m'arrête, que je souffle, que je me refasse avant tout ?

J'espère qu'ils m'auront entendue...

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Commentaires
V
de toute façon ce qui émane de toi ce n'est que du positif et de la chaleur humaine et cela devient rare et combien précieux !! Bisous à toi et Jean-Pierre
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Après les papillons...
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