2 septembre 2015
Maisons vides, visites
Je cherche, me rebute le nez aux odeurs fades et tristes des maisons en voie de déréliction, au chagrin des papiers peints las, à la larme parcimonieuse de la tuile penchée qui laisse courir au grenier le désespoir discret de la mérule…
Aucune de ces maisons visitées ne sent comme je voudrais que ça sente "chez moi".
Maison désertée depuis longtemps, où le salpêtre de la cave se mélange aux souvenirs des secrets poussiéreux du grenier. Maison quittée de peu, où flotte encore la fadeur de la défaite : devant le temps, ceux qui étaient ici ont vu jour après jour leur univers s'étrécir jsqu'à la taille de la couche finale... Laissant à l'endroit qu'ils ont quitté un air de débâcle ralentie mais inéluctable.
Publicité
Commentaires